En l'absence de vérité des coûts, le comportement économique en accord avec les objectifs sociaux devient une nage à contre-courant - pour les producteurs comme pour les consommateurs.
Dans la politique agricole de la Confédération, le rôle important de la vérité des coûts pour une agriculture et une alimentation efficaces et équitables est encore peu reconnu. Les documents officiels ne contiennent pratiquement aucune réflexion sur la mise en œuvre du principe du pollueur-payeur et sur l'imputation correspondante des coûts des mesures.
Les prestations d'intérêt général sont certes internalisées par des paiements directs. Mais les mesures visant à réduire la pollution de l'environnement conformément à la loi sur la protection de l'environnement et des eaux sont également payées par les contribuables - en contradiction avec les dispositions de la Constitution (art. 74 Cst.) et des lois sur l'environnement (LPE, art. 2) et la protection des eaux (LEaux, art. 3a). En conséquence, de nombreuses mesures de la
politique agricole ont des effets secondaires involontaires et entraînent des conflits d'objectifs coûteux. Cette situation est en grande partie due à l'absence de vérité des coûts. Comme l'agriculture a été jusqu'à présent exclue des évolutions importantes allant dans le sens de la vérité des coûts (comme l'impôt sur les huiles minérales, la redevance sur le trafic des poids lourds, la loi sur le CO2), la nécessité d'agir est plus grande dans l'agriculture que dans d'autres branches.
Actualités et articles sur le sujet
Coûts cachés du système agroalimentaire suisse : une nouvelle étude révèle 32 milliards de francs par an

Une étude récente du FiBL approfondit les résultats du rapport de la FAO The State of Food and Agriculture 2023 et estime les coûts sociaux cachés du système agroalimentaire suisse à environ 32 milliards de francs en 2020.
Projet Vérité des coûts du pain

Le thème de la vérité des coûts présente de nombreuses opportunités, mais aussi beaucoup d'incertitudes. Certes, on discute souvent de méthodes et d'instruments possibles, mais il manque en Suisse des exemples et des données concrètes.
Nous voulons y contribuer par un projet de collaboration entre E4S et Vision Landwirtschaft, en nous appuyant sur un cas concret concernant le pain.
L'agriculture suisse ne peut et ne doit pas être compétitive !

La Haute école de Saint-Gall (HSG) a étudié la protection douanière des légumes et des fruits. Selon l'étude étude les ménages à faible revenu sont trop fortement pénalisés par les prix de vente exigés pour les légumes suisses. L'agriculture suisse n'est pas compétitive, critiquent les chercheurs.
Emission 10 vor 10 sur SRF, où l'étude est présentée
Université de Saint-Gall, Discussion Paper - Agricultural Protectionism
Grosses Medienecho in der Schweiz zu den Umweltpreisen des deutschen Discounters Penny

Eine Woche lang hat der deutsche Discounter Penny neun seiner mehr als 3000 Produkte mit einem bis zu 94 Prozent teureren «Umweltpreis» angeboten. Berechnet wurden diese «wahren Preise» von Wissenschaftlern der Universität Greifswald und der Technischen Hochschule Nürnberg.
Die Penny Aktion hat auch in den Schweizer Medien ein breites Medienecho ausgelöst. In einem Interview des Schweizer Bauer macht der Umweltökonom Felix Schläpfer auf das Systemversagen aufmerksam und kritisiert, dass nachhaltig wirtschaftende Betriebe praktisch gleich viele Direktzahlungen erhalten, wie nicht nachhaltige Betriebe. Viele Direktzahlungen, die der Umwelt schaden und den Wettbewerb verzerren, sollen darum abgebaut werden. Auch zeigt er mögliche politische Schritte auf, um der Kostenwahrheit bei Lebensmitteln näher zu kommen. So seien insbesondere die Eigentumsrechte im Sinne des Verursacherprinzips zu klären und die Umweltziele zu konkretisieren.
Die im Interview erwähnte Studie von Felix Schläpfer und Markus Ahmadi wurde noch unter dem Dach von Vision Landwirtschaft aufgegleist, aber am Ende unabhängig von Vision Landwirtschaft erarbeitet und publiziert.
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Créer la vérité des coûts

L'association True Cost Economy a lancé une pétition en Allemagne pour que la TVA sur les produits alimentaires bio passe de 7 et 19 pour cent à zéro. La politique de prix actuelle n'incite pas à la consommation durable et au développement de l'agriculture biologique, affirme l'association. Les marchandises conventionnelles qui nuisent à l'environnement seraient taxées de la même manière que le bio, plus respectueux. En Suisse, où la TVA sur les produits alimentaires est de 2,5 pour cent, de telles discussions ne font que commencer.
Qui paie pour les conséquences de notre mode d'alimentation ?
Notre système alimentaire est responsable d'environ un tiers des émissions de gaz à effet de serre dans le monde. La production et la consommation d'aliments génèrent des coûts externes qui ne sont pas pris en compte dans le calcul des prix. Il s'agit notamment de la destruction de l'environnement, de la souffrance animale, de la perte de biodiversité, des dommages causés à la santé et de l'injustice sociale. Pour réorienter notre système alimentaire, il est donc nécessaire de définir de nouveaux critères et de nouvelles normes qui tiennent compte non seulement des coûts de production, mais aussi des répercussions sur l'environnement et la société. Ce n'est que lorsque tous les acteurs auront pris conscience des coûts réels que des incitations pourront être mises en place là où elles génèrent une valeur ajoutée durable à long terme.
Weniger Subventionen für Fleisch und Milch?

In einem Beitrag in der Sendung «Forum» von Radio SRF verteidigt Jakob Lütolf, Vorstand Schweizer Bauernverband, den besonders hohen Fleischkonsum in der Schweiz. Vision Landwirtschaft verweist einmal mehr auf die Fehlanreize im Direktzahlungssystem und auf die daraus resultierende viel zu hohe Tierproduktion und die dadurch entstehenden Umweltschäden. Die Land- und Ernährungswirtschaft ist noch weit entfernt vom Verursacherprinzip und von Kostenwahrheit. Mit den heutigen Regelungen sind die offiziellen Ziele für eine umwelt- und klimaverträgliche Landwirtschaft und Ernährung nicht zu erreichen. Es braucht darum eine Neuausrichtung der Schweizer Ernährungswirtschaft.
Zum Radiobeitrag "Weniger Subventionen für Fleisch und Milch?"
Wie die Politik Ernährungsstile unterschiedlich fördert

Vision Landwirtschaft hat in einer Studie untersuchen lassen, wie die Politik sieben verschiedene Ernährungsstile – von «vegan» bis «fleischbetont» – indirekt unterstützt. Fazit: Die Nahrungsmittel der verschiedenen Ernährungsstile werden sehr ungleich unterstützt. Per Saldo werden mehrere hundert Franken pro Person und Jahr von «veganen» und «umweltoptimierten» zu «protein- und fleischbetonten» Ernährungsstilen umverteilt.
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Vegane Landwirtschaft – ein nachhaltiger Trend?

Radio SRF sucht im Rahmen eines Beitrages nach Antworten zu einer veganen Landwirtschaft und wie ökologisch diese wäre, wenn alle Schweizer Bauern aus der Fleischproduktion aussteigen würden. Die Sendung zeigt zudem auf, worauf Vision Landwirtschaft immer wieder hinweist: Die Tierbestände müssen deutlich reduziert werden und die staatliche Produktionslenkung setzt falsche Anreize. "Zur Sprache kommt auch eine Studie von Vision Landwirtschaft (15:20)." Das Problem ist auch nicht der Konsument, wie immer wieder behauptet wird, sondern das agrarpolitisches System, das die Preise zugunsten eines nicht nachhaltigen Konsums verzerrt und damit nachhaltiges Konsumverhalten systematisch behindert.
Document de discussion "La vérité des coûts dans l'agriculture et l'alimentation

Comme Vision Landwirtschaft l'a montré il y a six mois dans une étude, l'agriculture et l'alimentation suisses sont loin de la "vérité des coûts". Au regard du droit de l'environnement et des objectifs climatiques, cela devient de plus en plus problématique. Vision Landwirtschaft montre donc dans un nouveau document à quoi pourrait ressembler la voie vers une agriculture et une alimentation durables dans le sens des objectifs climatiques officiels et d'autres objectifs de la Confédération. La transformation des subventions dans le sens du principe du pollueur-payeur et de la vérité des coûts y joue un rôle prépondérant.
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Coûts et financement de l'agriculture suisse

A l'instar de la statistique "Coûts et financement des transports" de la Confédération, Vision Landwirtschaft a recensé pour la première fois dans une nouvelle publication les coûts complets de l'agriculture suisse et les a attribués selon des critères transparents aux agents payeurs que sont les "consommateurs", les "contribuables" et la "collectivité". Les résultats sont explosifs pour les décisions de politique agricole à venir.
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Coûts et financement de l'agriculture suisse NL

(VL) Qui doit supporter les coûts de la production de biens et de services ? En principe, la réponse est claire et largement reconnue : C'est celui qui génère les coûts qui doit payer. Si c'est le cas, il y a "vérité des coûts". Dans l'agriculture et l'alimentation, ce principe est aujourd'hui renversé. L'État favorise massivement les modes de production et de consommation néfastes pour l'environnement. Les biens produits de manière non durable deviennent ainsi beaucoup trop bon marché et les biens durables trop chers. Le problème n'est donc pas le consommateur qui n'est pas prêt à payer nettement plus pour des aliments durables, mais un système de politique agricole qui déforme les prix en faveur d'une consommation non durable et qui entrave ainsi systématiquement un comportement de consommation durable. Une nouvelle étude de Vision Landwirtschaft quantifie pour la première fois l'ampleur de ces distorsions. Pour atteindre les objectifs de la politique agricole en matière d'environnement et de sécurité alimentaire, il sera inévitable de réorienter fondamentalement le système actuel vers la vérité des coûts.
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