Plainte contre Proviande partiellement acceptée
L'organe d'autorégulation de la branche de la communication, la "Commission Suisse pour la Loyauté" (CSL), a accepté la plainte (234/21) de Vision Landwirtschaft sur deux des quatre points. L'intimée est tenue de corriger deux affirmations sur son site web.
Sur le point le plus important de la plainte, la CSL s'en tient toutefois à sa pratique habituelle : l'utilisation ciblée d'effets de halo ou d'auréoles est approuvée. On peut faire de la publicité avec n'importe quelle entreprise ou produit phare - même atypique - pour promouvoir des gammes entières de produits comme "Viande Suisse". La CSL renvoie dans ce cas à une décision antérieure (123/20) dans laquelle elle écrivait : "Le consommateur moyen devrait être conscient qu'il existe en Suisse aussi différentes formes d'élevage". Cela suffit pour la CSL : il n'y a pas de tromperie.
La CSL estime qu'il n'est pas nécessaire de justifier l'absence de tromperie. Elle ne se réfère ni à des décisions de justice antérieures (absentes en Suisse), ni à des études empiriques. Le fait que la CSL ne puisse pas réaliser d'enquêtes au cas par cas auprès des consommateurs, comme c'est le cas pour le Infosperber (dans le cadre de sa prise de position sur la plainte de Pro Natura concernant la publicité de Swissmilk) est compréhensible. Il serait toutefois possible de se référer sans problème à des études empiriques existantes sur des questions comparables.
En d'autres termes, la CSL fait preuve de trop de simplicité. Là où il ne s'agissait pas de déclarations fausses dans les faits, mais d'une tromperie potentielle, la "première chambre" a mis le doigt humide dans l'air au cours d'une "procédure" de quatre mois et a constaté qu'il n'y avait pas de tromperie.
Pour avancer sur cette question, il faut maintenant des interventions politiques ou des décisions judiciaires qui auront également un impact médiatique. Vision Landwirtschaft reste attentif à ce sujet.
