Le sucre bio suisse est une denrée rare
Comme le montre un reportage du magazine d'information "10 vor 10" de la SRF, le sucre bio suisse est une denrée rare. Bio Suisse veut changer cela, mais le sucre bio est également mauvais pour la santé.
Le passage de la culture sucrière conventionnelle à la culture biologique est certes bon pour l'environnement, car il permet de réduire la quantité de pesticides dans l'environnement, mais il n'en est pas de même pour la santé. Il est prouvé que les pesticides nuisent aux ressources naturelles et à la santé humaine. Si davantage de producteurs se convertissent à l'agriculture biologique, cela contribuera également à ce que l'on mise davantage sur des variétés robustes. La betterave sucrière est une culture difficile et la culture conventionnelle utilise des insecticides, des fongicides et des herbicides chimiques de synthèse qui nuisent à notre biodiversité et à notre santé.
Mais d'un point de vue social, nous avons encore bien d'autres problèmes :
La culture du sucre est soutenue par des contributions élevées aux cultures particulières avec l'argent des contribuables. Cela encourage une consommation élevée de sucre, qui pèse à son tour très lourd sur notre système de santé. Nous mangeons quatre fois plus de sucre que ce qui serait sain. Cela génère des maladies secondaires telles que l'obésité, le diabète de type 2, les maladies cardiovasculaires, le cancer et les caries. Une multitude d'études cliniques démontrent que notre consommation excessive de sucre (notamment par le biais du sucre ajouté, par exemple dans les boissons sucrées) favorise ces maladies.
La plus grande partie de la production suisse de sucre est destinée aux grands producteurs de boissons comme Red Bull ou Coca Cola. Ceux-ci profitent du fait que nous encourageons la culture avec l'argent des impôts. En fin de compte, cela ne fonctionne pas pour nous en tant que société. Il faut prendre des mesures pour réduire la consommation de sucre. D'un point de vue agricole, il est judicieux de cultiver une certaine proportion de betteraves sucrières en Suisse, du moins s'il s'agit d'une culture BIO. Mais la perspective de l'ensemble du système alimentaire montre qu'actuellement, nous encourageons directement la consommation élevée de sucre avec l'argent des contribuables, ce qui entraîne des coûts massifs dans le système de santé.
Il existe de nombreuses possibilités pour réduire la consommation de sucre :
- Limitation de la teneur en sucre des produits finis avec des prescriptions basées sur des critères nutritionnels scientifiques.
- Introduire une taxe progressive sur les boissons sucrées.