Chaque poulet ou escalope suisse contient de la forêt amazonienne détruite

Environ un quart du soja exporté par le Brésil provient de forêts vierges déboisées illégalement. C'est beaucoup plus qu'on ne le pensait jusqu'à présent, comme le montrent de nouvelles analyses. En 2019, l'agriculture suisse a importé un quart de million de tonnes de soja pour la production animale locale, dont la moitié du Brésil et l'autre moitié d'Europe de l'Est.
Ces énormes quantités nécessitent des surfaces cultivées à l'étranger qui correspondent à environ un quart des surfaces cultivées en Suisse. Certes, une grande partie du soja importé est "certifiée", de sorte qu'il ne provient probablement pas directement de surfaces déboisées illégalement. Mais le marché du soja est un système de tubes communicants. Tant que seuls quelques pays achètent du soja "certifié", l'effet de frein sur la déforestation est nul. Il en va de même pour le soja d'Europe de l'Est. Environ 80% des calories contenues dans un poulet "suisse" ou un œuf "suisse" proviennent d'aliments pour animaux importés, principalement du soja. Pour la viande de porc, c'est environ 50%. Si l'on garde à l'esprit les effets catastrophiques de la culture du soja sur la forêt amazonienne, il est probable que l'on réduise largement la consommation de poulet, d'œufs et de viande de porc, même d'origine dite "suisse".
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