Betteraves sucrières : les pesticides à bout de souffle

La maladie virale qui a touché cette année de nombreux champs de betteraves sucrières en Suisse romande est connue depuis des décennies. Jusqu'à présent, la branche a fait une confiance aveugle à l'agrochimie et a utilisé un pesticide hautement toxique pour la combattre. Malgré les discussions que Vision Agriculture, par exemple, a eues avec les producteurs, ses représentants ne pouvaient pas imaginer que le pesticide pourrait être bientôt interdit et que l'agrochimie ne mettrait pas à temps une nouvelle substance toxique sur le marché, comme cela a toujours été le cas depuis des décennies. C'est précisément ce qui s'est produit. Le cri de détresse pour une autorisation d'urgence se fait maintenant entendre. Ce n'est pas une voie d'avenir.
La situation de manque de substances actives et de développement croissant de résistances va se présenter dans les années à venir pour d'autres cultures. Même les milieux obsédés par les pesticides prennent désormais de plus en plus conscience que la chimie n'est pas la solution pour une agriculture durable.
Vision Landwirtschaft demande aux représentants de la branche, dans le cadre d'une table ronde, de se tourner enfin vers les nombreuses méthodes non chimiques de protection des plantes avec un engagement total et une volonté de compromis, afin qu'une culture durable de betteraves sucrières et d'autres grandes cultures ait un avenir en Suisse.
Contributions le 17.9.20 et le 5.10.20 dans le Tages-Anzeiger, dans Actualités suisses le 5.10.20 et en Infosperber le 6.10.20
Culture de betteraves sucrières IP-Suisse comme alternative