Pour une agriculture sans pesticides
Ces dernières années, Vision Landwirtschaft s'est intéressé de près à l'utilisation des pesticides dans l'agriculture. Il en est résulté le plan de réduction des pesticides en Suisse et d'autres études. Elles montrent que l'utilisation de pesticides peut être fortement réduite en Suisse et qu'à long terme, une agriculture sans pesticides est possible et nécessaire. Le fait de renoncer dans une large mesure aux pesticides peut permettre à l'agriculture suisse de bénéficier à l'avenir d'avantages importants sur le marché.
La Suisse fait partie des pays où l'utilisation de pesticides est particulièrement élevée. Une grande partie de cette utilisation de poisons n'est pas nécessaire. D'ici 2020, elle pourrait être réduite de plus de 50% grâce à des mesures faciles à mettre en œuvre. C'est ce que montre le plan de réduction des pesticides en Suisse, publié par Vision Landwirtschaft en mai 2016.
Mais à plus long terme, un changement de paradigme s'impose. Une production alimentaire qui dépend de l'utilisation permanente de poisons n'a pas d'avenir. Une agriculture sans poison n'est pas une utopie, elle est réalisable. C'est ce que montrent des études menées notamment par Vision Landwirtschaft, mais aussi et surtout de nombreuses exploitations agricoles qui se passent depuis longtemps de pesticides. Vision Landwirtschaft a réussi à rallier à sa vision d'un avenir sans pesticides pour l'agriculture suisse près de 30 organisations issues des domaines de l'agriculture, de l'environnement, de la santé, de la technique et de la consommation. Il ne reste plus qu'à obtenir le soutien actif des politiques et de l'administration fédérale.
L'avenir de l'agriculture suisse réside dans une production de qualité qui se démarque de l'étranger - et pas seulement sur le papier, mais avec des preuves tangibles. Une production sans pesticides est une caractéristique unique qui apporte une énorme plus-value à l'homme et à l'environnement, qui peut être communiquée de manière excellente et que de nombreux consommateurs souhaitent. Peu d'autres pays disposent d'aussi bonnes conditions et d'autant de moyens publics que la Suisse pour mettre en place une telle agriculture. Il n'y a donc aucune raison d'attendre encore plus longtemps pour une mise en œuvre engagée.
Actualités et articles sur le sujet
Le Conseil national veut que l'agriculture ne soit pas obligée de communiquer ses données

La vente et l'utilisation de produits phytosanitaires et l'utilisation d'engrais doivent être déclarées. C'était l'un des points de l'initiative parlementaire 19.475, adoptée par le Parlement en 2021 en tant qu'initiative indirecte sur l'eau potable et l'initiative "sans pesticides". L'Office fédéral de l'agriculture est en train de développer une application web à cet effet. Mais l'Union suisse des paysans s'y oppose et le Conseil national a adopté lors de la session d'automne une motion visant à exempter l'agriculture de l'obligation de communication. Mais cela nuirait également aux agriculteurs.
Une nouvelle étude montre que les pesticides sont encore plus nocifs pour les insectes qu'on ne le pensait jusqu'à présent

La radio SRF présente dans un reportage les résultats d'une nouvelle étude du Laboratoire européen de biologie moléculaire EMBL, qui a examiné les effets de plus de 1000 produits chimiques différents utilisés de manière routinière dans l'agriculture contre certains organismes. Les multiples effets secondaires létaux et sublétaux des pesticides sur les organismes non ciblés sont considérables et réduisent la résistance et la productivité des systèmes de culture agricole. La diminution de la biodiversité/biomasse d'insectes affecte des services écosystémiques vitaux pour l'agriculture.
Pour une agriculture durable et viable, capable de produire des aliments sains dans un environnement intact pour les générations futures, nous avons besoin de beaucoup plus d'agriculture biologique, de plus de recherche sur les alternatives à la protection chimique des plantes et d'une surveillance complète des pesticides - comme le Digiflux - pour protéger l'environnement (biodiversité, sol, eau et air) et la santé humaine, afin d'éviter des dommages collatéraux coûteux - et ce, selon un principe de précaution cohérent.
vers l'article SRF - Echo der Zeit
vers l'article SRF - Wissenschaftsmagazin
Une nouvelle étude d'Agroscope sur les produits phytosanitaires le montre : Renoncer aux produits phytosanitaires est économiquement intéressant

Des chercheurs d'Agroscope ont étudié la culture biologique, les programmes de paiements directs "Renoncer aux herbicides" et "Renoncer aux produits phytosanitaires", ainsi qu'une combinaison de ces programmes pour le blé d'hiver, les betteraves sucrières et les pommes de terre. L'analyse a porté d'une part sur la rentabilité des méthodes de culture et d'autre part sur le temps de travail nécessaire pour le travail dans les champs et la gestion de l'exploitation. Dans les calculs de cette étude, la culture biologique a obtenu pour les trois cultures une rentabilité supérieure à celle de la culture PER avec utilisation de produits phytosanitaires.
Nouvelle pollution par les pesticides dans l'eau potable

Il y a six mois, l'UE a interdit le pesticide S-métolachlore, mais la Suisse n'a toujours pas suivi. L'émission "Kassensturz" de la SRF le montre : L'eau potable de près de 100 000 foyers est polluée et devrait être traitée. Les contribuables risquent de devoir débourser des millions. Des dépenses inutiles, selon les critiques, car la Confédération aurait dû réagir plus tôt et de manière plus stricte.
Des progrès réels dans l'utilisation des pesticides en agriculture ?

L'Office fédéral de l'agriculture a communiqué que les mesures de réduction des pesticides sont un succès, ceci après la première année d'adaptation des contributions au système de production. Ainsi, les exploitations agricoles ont cultivé 19 pour cent (53'000 ha) de la surface totale des terres arables, des vignes et des vergers sans utiliser d'herbicides. En outre, les exploitations ont renoncé aux fongicides et aux insecticides sur environ un quart de la surface totale des terres arables (102'000 ha) (+10'000 ha par rapport à 2022).
En réaction à l'initiative sur l'eau potable et à l'initiative sur les pesticides, le Parlement a adopté en 2022 l'initiative parlementaire "Réduire les risques liés à l'utilisation des pesticides". Le Parlement avait ainsi chargé le Conseil fédéral de réduire les risques liés à l'utilisation des pesticides de 50 % d'ici 2027 et de réduire de manière appropriée les pertes de nutriments.
Ne pas avoir peur de la transparence - digiFLUX renforce l'agriculture

Le Parlement a adopté en 2021 une obligation de notification pour la vente et le transfert, c'est-à-dire le commerce, de produits phytopharmaceutiques et d'éléments nutritifs (en particulier les aliments concentrés et les engrais). Parallèlement, une obligation de notification a été décidée pour les utilisateurs professionnels de produits phytosanitaires. Cela concerne l'agriculture, les entreprises de travaux agricoles ainsi que les exploitants d'infrastructures et d'espaces verts de l'économie et des pouvoirs publics. L'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) a développé, en étroite concertation avec les futurs utilisateurs, l'application numérique digiFLUX pour la saisie de toutes les données requises par l'obligation de notification. Une période de transition de plusieurs années avec une obligation de communication simplifiée doit faciliter l'introduction des enregistrements numériques. Récemment, l'OFAG a communiqué des reports dans le calendrier(https://digiflux.info/de/#aktuelles).
Protection de la santé des agriculteurs et des agricultrices

Les échanges avec les agriculteurs qui utilisent des pesticides soulèvent régulièrement la question de l'impact sur la santé des utilisateurs.
Projet (graphique) Révision totale de l'ordonnance sur les produits phytosanitaires (OPPh) engagée

L'ordonnance sur les produits phytosanitaires (OPPh) fait l'objet d'une révision totale. Les substances actives des produits phytosanitaires seront désormais considérées comme approuvées si elles le sont dans l'UE. En outre, l'accumulation de procédures en suspens doit être résorbée. On fait ainsi d'une pierre deux coups et la Confédération économise en outre des "ressources en personnel". Mais si l'on se penche de plus près sur la révision totale, on constate rapidement qu'une catastrophe menace l'homme et la nature.
Cocktail de pesticides dans les biotopes d'importance nationale

Seule une petite partie des pesticides épandus reste là où elle devrait. Une partie des poisons s'évapore et est transportée par l'air loin dans l'environnement - même dans les biotopes d'importance nationale, comme le montrent les mesures d'une nouvelle étude. Dans la moitié des biotopes étudiés, les valeurs limites de pesticides ont été dépassées jusqu'à 25 fois. On trouvait alors dans le cocktail de pesticides jusqu'à 29 substances actives toxiques ou leurs produits de dégradation incontrôlables et dangereux en même temps.
Les dépassements des valeurs limites d'insecticides particulièrement toxiques étaient les plus fréquents, avec en tête la cyperméthrine, un produit hautement toxique utilisé contre les insectes dans les cultures de pommes de terre, de betteraves, de colza, de légumes ou de fruits. La plupart des biotopes fortement pollués sont d'importantes zones de reproduction pour les amphibiens, dont 70% sont menacés ou en voie d'extinction en Suisse.
vers le communiqué de presse du Centre Ecotox, Eawag, Dübendorf, 23.11.23
Success story des magasins à la ferme dans les villes

Le magazine d'actualité "10 vor 10" évoque la success story des magasins à la ferme dans les villes. Vision Landwirtschaft a posé une pierre angulaire importante pour cette histoire à succès dans le cadre du projet pratique "Agriculture suisse sans pesticides".
Début 2021, des agriculteurs convaincus et engagés ont fondé la société NatuRegio AG avec le soutien de Vision Landwirtschaft. Celle-ci a pour objectif de regrouper et de commercialiser des producteurs respectueux des ressources et des denrées alimentaires durables produites localement sous le nouveau canal de distribution "Holabox". Vision Landwirtschaft a également fait le portrait de l'exploitation pionnière de la famille Stucki, mentionnée dans le rapport, dans une newsletter publiée en mai 2020.
Pesticides nocifs dans l'environnement : lacunes juridiques, lacunes dans l'application, possibilités d'amélioration

Avec le plan d'action sur les produits phytosanitaires, l'adoption de l'initiative parlementaire 19.475 "Réduire les risques liés à l'utilisation des pesticides" et d'autres activités en cours, des mesures importantes ont été prises pour clarifier le "rapport entre protection de l'environnement et agriculture" en réponse aux initiatives agricoles. Il reste cependant un grand besoin de clarification et d'action dans la mise en œuvre afin de réduire les effets secondaires indésirables de l'utilisation des pesticides. D'autres mesures sont nécessaires pour améliorer le système d'autorisation, augmenter les mesures à la source et modifier le comportement des consommateurs.
L'article du Dr Hans Maurer, chimiste & avocat, Zurich, traite du thème des dommages causés à la nature et à la biodiversité par les produits phytosanitaires et montre où il est possible d'apporter des améliorations.
Rapport conceptuel Plate-forme Pesticides

En Suisse, il n'existe pas encore d'organisation multidisciplinaire et indépendante qui traite de manière critique le thème des pesticides et qui mette à la disposition du grand public et des milieux intéressés des informations et des services pertinents sur les pesticides et les stratégies alternatives de protection des plantes. Il s'agit de combler cette lacune. Le concept élaboré par Vision Landwirtschaft soumet à la discussion une proposition de plateforme indépendante sur les pesticides.
L'établissement d'une plateforme sur les pesticides peut alimenter les processus de décision politique et les débats publics et accélérer la transition vers une utilisation des terres basée sur des principes agroécologiques. Cependant, la création de la plateforme proposée ici nécessite un engagement financier de la part de toutes les institutions partenaires et des parties prenantes intéressées par la résolution des défis complexes liés aux pesticides et aux stratégies alternatives de protection des cultures.
L'objectif de la plate-forme est d'établir un centre de coordination entre la science, les ONG, la pratique agricole ainsi que les autorités et la politique. Celle-ci doit rechercher des faits sur les multiples aspects des pesticides, élaborer des informations spécialisées en collaboration avec les institutions existantes et rendre les connaissances correspondantes accessibles au public. La plate-forme constitue un centre de renseignements et d'informations indépendant et offre aux acteurs intéressés des prestations de services sur des thèmes pertinents. Dans ce rapport conceptuel, nous présentons des champs thématiques importants pour lesquels nous estimons qu'il est nécessaire d'agir.
Vols d'épandage par hélicoptère en Valais : il faut enfin trouver des alternatives.

Déjà interdit dans de nombreux endroits en Europe, toujours autorisé en Valais : chaque année, des milliers de litres de pesticides chimiques sont pulvérisés sur les vignes à l'aide d'hélicoptères. Le problème est que seule une petite partie de ces produits phytosanitaires toxiques atteint la vigne, la plus grande partie est emportée par le vent et se retrouve sur les haies, les arbres, le sol, les maisons et dans les cours d'eau. Les experts en agriculture biologique mettent en garde depuis des années contre les effets nocifs sur les hommes, les animaux et l'environnement. Dans le reportage de Delinat, Michael Eyer (biologiste chez Vision Landwirtschaft), Eva Wyss (experte en agriculture chez WWF Suisse), Alexandra Gavilano (scientifique environnementale chez Greenpeace Suisse) et le viticulteur biodynamique Reto Müller expliquent les problèmes que posent les pulvérisations par hélicoptère et comment la viticulture pourrait devenir plus écologique en Suisse.
La Commission européenne interdit l'utilisation d'insecticides à base de sulfoxaflor en plein air

La Commission européenne va interdire l'utilisation de la substance active insecticide sulfoxaflor en plein champ. Cette décision s'appuie sur plusieurs études scientifiques publiées récemment, qui ont mis en évidence divers effets négatifs des insecticides à base de sulfoxaflor sur les bourdons et les abeilles.
"Les pesticides chimiques nocifs seront soit interdits, soit leur utilisation sera limitée", a déclaré la commissaire européenne à la santé, le Dr Stella Kyriakides. Les conclusions scientifiques de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA) ont montré que l'utilisation du sulfoxaflor à l'extérieur pouvait être nocive pour les bourdons et les abeilles solitaires.
Le sulfoxaflor est une substance active qui, à l'instar du groupe de substances actives des néonicotinoïdes interdit pour l'utilisation en plein air, bloque certains récepteurs (récepteurs nicotiniques de l'acétylcholine ; nAChR) des cellules nerveuses des insectes et perturbe ainsi la transmission des stimuli nerveux.
Michael Eyer, apiculteur, salue cette décision de l'UE et a rédigé une prise de position sur l'effet néfaste du Sulfoxaflor sur les pollinisateurs. En Suisse, la substance active sulfoxaflor est toujours autorisée selon l'annexe 1 de l'OPPM, mais aucun produit à base de sulfoxaflor n'a été autorisé jusqu'à présent.
SRF : Pesticides : un danger pour la santé - "Les autorités contrôlent-elles avec trop de laxisme ?"

Dans une excellente émission, "SRF Dok" met en évidence les problèmes de santé liés à l'utilisation des pesticides. Les paysannes et les paysans sont particulièrement exposés aux pesticides, mais la Confédération n'est pas pressée de protéger la population contre les pesticides nocifs pour la santé. Aujourd'hui encore, les dossiers d'homologation contenant les informations nécessaires sont gardés par les autorités fédérales comme un secret d'État. Jusqu'à quand ?
Nouvel atlas des pesticides en Suisse

Nous faisons tous partie d'une vaste expérience, car les pesticides sont désormais présents partout - dans l'air, dans l'eau, dans la nature, dans notre nourriture et même dans l'urine - on peut trouver partout des traces de pesticides issus de l'agriculture. Les pesticides menacent la biodiversité et les effets de ces substances sur notre organisme sont encore largement inexplorés. Il est toutefois peu probable que ces poisons nous fassent du bien. Chez les insectes et les oiseaux, l'expérience a cessé depuis longtemps. Les pesticides issus de l'agriculture mettent en effet la nature à rude épreuve, à tel point que l'écosystème perd son équilibre. L'Atlas suisse des pesticides, publié conjointement par la Fondation Heinrich Böll et Public Eye, présente les faits et les tendances, et des experts expliquent le commerce des pesticides, qui se chiffre en milliards, ainsi que ses conséquences et ses implications.
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Rapport final du projet "Agriculture suisse sans pesticides" 2017 - 2021

Le projet "Agriculture suisse sans pesticides", qui a pour objectif de renoncer totalement aux pesticides en Suisse, est né du "Plan de réduction des pesticides en Suisse" publié par Vision Landwirtschaft en mai 2016. À l'époque, Vision Landwirtschaft était encore largement seul à poursuivre cet objectif. Même au sein de nombreuses organisations partenaires, l'abandon des pesticides était davantage considéré comme une utopie que comme une vision réalisable. L'opinion selon laquelle les pesticides sont nécessaires en tant que compromis finalement indispensable d'une production alimentaire moderne était profondément ancrée jusque dans les milieux environnementaux. Ils se sont donc contentés de concentrer leurs efforts sur l'optimisation et la réduction de l'utilisation des pesticides.
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Statistique fédérale des pesticides 2020 - il vaut la peine d'y regarder de plus près

L'Office fédéral de l'agriculture (OFAG) a publié la statistique des ventes de produits phytosanitaires (PPP) pour la période de 2008 à 2020. La quantité totale vendue continue de baisser depuis 2013, ce qui est à première vue réjouissant et montre que la bonne évolution se poursuit.
Malgré cette évolution positive, les quantités vendues de substances actives particulièrement dangereuses restent identiques depuis des années. Et pourtant, c'est précisément dans ce domaine que l'OFAG veut provoquer un recul avec le Plan d'action national Produits phytosanitaires.
Le mélange de pesticides peut avoir un effet fatal

Si l'on considère les pesticides individuellement, leur effet sur les abeilles est sous-estimé. Une nouvelle étude montre que le danger réside dans le mélange. Dans le cadre d'un reportage, la radio SRF cherche des réponses à la procédure d'autorisation des pesticides. L'émission montre en outre ce que Vision Landwirtschaft ne cesse de répéter : de nombreuses autres bombes à retardement de pesticides vont encore nous tomber dessus. Car personne ne sait quels effets fatals peuvent résulter des pesticides pulvérisés dans l'environnement. Pour Vision Landwirtschaft, il est clair depuis les recherches sur le plan de réduction des pesticides en Suisse que les autorités sont loin de maîtriser, même de loin, l'utilisation des pesticides et leurs effets. C'est pourquoi il faut poser des jalons en vue de l'abandon des pesticides.
Nouvelle étude : les lieux publics sont contaminés par les pesticides toute l'année

Une étude a permis de détecter 32 pesticides différents sur 19 terrains de jeux pour enfants, quatre cours d'école et une place de marché. Sur 23 de ces 24 surfaces, des pesticides ont été trouvés tout au long de l'année. L'étude prouve une fois de plus que les pesticides ne se retrouvent malheureusement pas uniquement sur les surfaces prévues, mais aussi dans les jardins privés, les forêts ou les zones résidentielles.
Les chercheurs ont certes trouvé les pesticides en petites quantités, mais 76% d'entre eux perturberaient l'équilibre hormonal des humains et des animaux, même à de faibles concentrations. Ils pourraient entraîner le cancer, l'infertilité, des troubles du comportement et du développement ainsi que des maladies métaboliques comme le diabète.
Les chercheurs proposent les mesures suivantes :
- une meilleure technique d'épandage
- un respect strict des conditions de vent lors de l'épandage
- le passage à une méthode de culture sans pesticides
Les fournisseurs d'eau appellent les gouvernements européens à réorganiser leur politique agricole sur le modèle de l'Initiative pour l'eau potable

En lançant un appel à l'UE, au gouvernement fédéral allemand ainsi qu'à l'Etat fédéral et au Parlement, l'Association internationale des usines d'eau du bassin du Rhin (IAWR) et l'Association des usines d'eau du lac de Constance et du Rhin (AWBR) appellent ensemble à ne plus retarder la nécessaire révolution agricole.
Aujourd'hui déjà, les produits phytosanitaires, le lisier et les engrais doivent être filtrés de l'eau potable, ce qui est extrêmement coûteux et nécessite beaucoup d'énergie. Seul un tournant agricole rapide peut empêcher qu'à l'avenir, même un rééquipement des usines d'eau ne suffise plus à éliminer les pollutions, préviennent les fournisseurs d'eau.
L'acceptation et la mise en œuvre de l'initiative sur l'eau potable permettraient de réduire, voire d'empêcher les effets négatifs des engrais, des antibiotiques et des pesticides. Les distributeurs d'eau sont convaincus que "la réorientation écologique des milliards de l'agriculture, tant en Suisse que dans l'UE, peut entraîner un tournant agricole durable".
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Les herbicides empoisonnent les alpages

En compagnie de deux experts, le "Beobachter" s'est rendu dans les Alpes schwytzoises. Ils ont rencontré des fougères empoisonnées, des tas de pierres, des orties. Trente herbicides différents sont utilisés pour tuer les herbes indésirables. Des décennies de mauvaise gestion en sont responsables. Et des paiements directs plus élevés.
"La Suisse traîne les pieds pour interdire les pesticides dangereux"

Saldo a comparé les autorisations de 900 pesticides en Suisse et dans l'UE. Il en ressort qu'au moins 50 pesticides hautement toxiques sont autorisés en Suisse. Douze d'entre eux sont interdits dans l'UE parce qu'ils sont trop dangereux pour l'homme et l'environnement.
Il est en outre préoccupant que la Suisse applique de longs délais de transition. Si l'UE interdit un pesticide, la Suisse l'examine et suit le plus souvent la décision de l'UE. Mais l'autorité suisse d'homologation laisse aux fabricants et aux agriculteurs* des délais de transition de 1 à 2 ans pour utiliser les pesticides.
Article Saldo "La Suisse traîne les pieds pour interdire les pesticides dangereux".
Eawag : L'effet toxique des pesticides sur les organismes aquatiques "massivement sous-estimé" jusqu'à présent

Les méthodes de mesure utilisées jusqu'à présent sous-estiment "massivement" l'effet toxique des pesticides dans les eaux de surface, comme l'a fait savoir aujourd'hui l'institut de recherche EAWAG. Les dommages causés par les pesticides aux organismes aquatiques sont donc bien plus importants que ce que l'on pensait jusqu'à présent. Et ce, alors que la plupart des petits cours d'eau des régions agricoles intensives de Suisse sont de toute façon régulièrement contaminés par de véritables cocktails de pesticides, bien au-delà de la valeur limite.
De quelles preuves l'Union des paysans et certaines organisations sectorielles agricoles ont-elles encore besoin pour mettre un terme à leur engagement irresponsable en faveur d'une utilisation aussi illimitée que possible des pesticides et pour faire avancer, en collaboration avec les agriculteurs et les organisations progressistes, la voie vers l'abandon des pesticides ?
Vers le résumé de l'étude >> Vers l'étude de l'EAWAG, qui a examiné en complément l'origine des pics de pesticides
Pesticides : incapacité à agir au Parlement

Depuis bientôt un an, le Conseil fédéral et le Parlement tentent de s'opposer à l'Initiative pour l'eau potable (IEP). Sans résultat jusqu'à présent. Pendant ce temps, un million d'habitants de notre pays boivent de l'eau potable contaminée par des pesticides au-delà de la valeur limite.
La majorité bourgeoise de la commission de l'économie du Conseil national a même réussi, avec sa dernière proposition, à édulcorer encore davantage le droit existant en matière de protection de l'eau potable. C'est ce que montre un nouvel avis de droit (lien ci-dessous).
L'affaire passe maintenant en séance plénière du Conseil national. Le 2 décembre, on verra si le Parlement peut surmonter sa paralysie et s'il est capable de s'opposer au lobbying de l'Union des paysans et de l'agro-industrie.
4aqua, une association de scientifiques dans laquelle Vision Landwirtschaft est également représentée, appelle les parlementaires à agir maintenant (voir article dans la NZZ am Sonntag).
Des pesticides dans l'air suisse

Seule une petite partie des pesticides épandus reste là où elle devrait. Une partie des poisons s'évapore et est transportée par l'air loin dans l'environnement - même dans les exploitations biologiques, comme le montrent les mesures d'une nouvelle étude.
Les mesures ont été effectuées par Greenpeace dans quatre fermes bio en Suisse de mai à novembre 2019. Elles ont permis de détecter 25 pesticides différents qui n'ont rien à faire dans l'agriculture biologique.
Les pesticides se propagent manifestement plus par voie aérienne qu'on ne le pensait jusqu'à présent. La dérive de substances chimiques de synthèse, parfois très nocives, est un problème majeur pour les agriculteurs bio et représente un risque considérable pour la santé des agriculteurs et des riverains.
Alors qu'en France, par exemple, les agriculteurs ont porté plainte à plusieurs reprises et avec succès contre les entreprises de pesticides parce que leur santé est mise en danger, en Suisse, l'Union des paysans se fait le bras armé de l'agro-industrie et s'engage pour une utilisation aussi illimitée que possible des pesticides.
L'utilisation de pesticides problématiques continue d'augmenter au lieu de diminuer

En 2019, moins d'herbicides ont été vendus. C'est la bonne nouvelle qui ressort de la nouvelle statistique sur les pesticides de l'Office fédéral de l'agriculture (OFAG). En revanche, les ventes de pesticides présentant un potentiel de risque particulier n'ont pas diminué. Cela va à l'encontre des objectifs du plan d'action du Conseil fédéral pour la réduction des risques liés aux pesticides. Les quantités d'insecticides utilisées - ils sont particulièrement nocifs pour la biodiversité - ont même nettement augmenté en 2019.
Entre-temps, le Parlement a pratiquement arraché toutes les dents d'une initiative parlementaire visant à réduire efficacement l'utilisation des pesticides au cours des dernières semaines. Cela a été possible grâce à l'engagement du PDC, de l'UDC et du PRD. Les représentants de ces trois partis votent actuellement presque sans interruption et souvent avec des arguments absurdes en faveur des intérêts du lobby agricole. La nouvelle "vague verte" ne s'est pas encore manifestée dans la politique agricole du Parlement. Au lieu de s'attaquer aux problèmes de l'agriculture, le Parlement continue à les repousser dans des discussions sans fin. Une tragédie à laquelle l'acceptation des initiatives sur l'eau potable et sur les pesticides mettra, espérons-le, un terme.
Une agriculture sans poison - un vœu pieux ?

Peut-on se passer de pesticides dans l'agriculture ? La radio SRF cherche des réponses dans le cadre d'un forum. Les uns disent qu'on ne peut pas s'en passer complètement. Si, ça marche, disent les autres. Aujourd'hui déjà, de nombreux agriculteurs prouvent que la culture de denrées alimentaires sans pesticides fonctionne. Des variétés adaptées au site et robustes jouent un rôle central. En outre, il apparaît une fois de plus clairement que la monoculture ne mène à rien. L'agriculture doit clairement changer de stratégie et abandonner les monocultures au profit de la petite échelle et de la diversité, dans lesquelles la production alimentaire et la biodiversité trouvent leur place.
Le Conseil fédéral édicte des dispositions plus strictes pour l'exportation de produits phytosanitaires

La décision du Conseil fédéral est une étape positive dans la lutte contre les pesticides hautement dangereux. Pour l'atrazine, le diafenthiuron, le méthidathion, le paraquat et le profenofos, qui sont déjà interdits en Suisse, cela signifie qu'ils ne pourront plus être vendus à l'étranger à partir de 2021. En outre, l'exportation de 100 autres pesticides sera rendue plus difficile. Ceux-ci ne pourront plus être exportés de Suisse qu'avec l'autorisation du pays importateur.
Avec cette décision, la Suisse, en tant que site de production de nombreux groupes agrochimiques, assume sa responsabilité envers l'homme et l'environnement. La seule question qui se pose est de savoir combien de pays accorderont l'autorisation pour les 100 pesticides. Il reste à espérer que les gouvernements étrangers reconnaissent eux aussi le grand danger potentiel des pesticides.
Betteraves sucrières : les pesticides à bout de souffle

La maladie virale qui a touché cette année de nombreux champs de betteraves sucrières en Suisse romande est connue depuis des décennies. Jusqu'à présent, la branche a fait une confiance aveugle à l'agrochimie et a utilisé un pesticide hautement toxique pour la combattre. Malgré les discussions que Vision Agriculture, par exemple, a eues avec les producteurs, ses représentants ne pouvaient pas imaginer que le pesticide pourrait être bientôt interdit et que l'agrochimie ne mettrait pas à temps une nouvelle substance toxique sur le marché, comme cela a toujours été le cas depuis des décennies. C'est précisément ce qui s'est produit. Le cri de détresse pour une autorisation d'urgence se fait maintenant entendre. Ce n'est pas une voie d'avenir.
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Panneaux d'"information" sur les pesticides de l'USP & Cie : croissance sauvage en bordure de champ

Cet été, quelques agriculteurs ont placé des panneaux pré-imprimés sur des chemins très fréquentés. Ils ont ainsi répondu à un appel de l'Union suisse des paysans. Union suisse des paysans (USP). L'objectif de ces panneaux était de faire comprendre à la population qu'une agriculture sans pesticides ne fonctionne pas. L'idée vient de l'agrochimie allemande, l'USP l'a importée en Suisse pour lutter contre l'Initiative pour l'eau potable (IEP). Les "panneaux d'information" ne contiennent pas seulement des informations erronées, mais sont également présumés illégaux. Le comité d'initiative TWI s'attaque maintenant juridiquement à la prolifération des panneaux. L'USP devra sans doute assumer la responsabilité. Elle a demandé aux agriculteurs de participer à cette action illégale.
Des pesticides aussi dans l'eau minérale

Les pesticides sont partout. Dans les sols et dans les eaux, souvent à des concentrations particulièrement élevées. Mais même dans les réserves naturelles, au pôle Nord, dans les profondeurs de la mer, les substances toxiques et leurs innombrables produits de dégradation s'accumulent. Il n'est donc pas étonnant qu'ils soient désormais recherchés - et trouvés - dans l'eau minérale, comme le rapporte la Sonntagszeitung sur la base d'une nouvelle étude.
Nous n'avons pas besoin d'un chemin de réduction tel que celui que les politiques ont décidé de suivre en guise de réponse hésitante à l'initiative sur l'eau potable, mais d'un chemin d'élimination des pesticides. Les pesticides n'ont pas leur place dans la nature. Point final.
Vision Landwirtschaft continue à s'engager en ce sens. Et montre qu'une agriculture sans pesticides est possible et rentable depuis longtemps, contrairement à tous les scénarios d'apocalypse de l'agro-industrie et de l'Union des paysans.
Toxique sans autorisation - et pourtant dans notre alimentation

L'agrochimie suisse produit et exporte de nombreux pesticides hautement toxiques, qui ne peuvent donc pas être utilisés en Suisse. Mais ces poisons se retrouvent malgré tout dans notre assiette via les aliments importés, comme le montre une nouvelle étude de Public Eye. Souvent, les résidus mesurés dépassent largement les valeurs limites autorisées par la loi. A l'inverse, de nombreux pesticides hautement toxiques sont également autorisés en Suisse, alors qu'ils sont interdits à l'étranger. Comme la Suisse exporte peu de denrées alimentaires, nous ne causons pas de dommages à l'étranger. De plus en plus d'études prouvent que le cocktail de pesticides que nous ingérons chaque jour via notre alimentation et notre eau potable peut avoir de graves conséquences sur la santé, même dans notre pays. De nombreuses données à ce sujet sont actuellement encore gardées sous clé. Il est à craindre que d'autres nouvelles inquiétantes nous parviennent de la grande boîte noire du business mondial des pesticides, dans lequel la Suisse joue un rôle de premier plan.
>> Vers le rapport de Public Eye
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Du poison dans l'eau potable : les systèmes d'approvisionnement en eau deviennent des cas d'assainissement

Comme le montre une enquête menée par "Rundschau" sur les résidus de chlorothalonil dans l'eau potable, neuf échantillons sur dix sont plus contaminés que la valeur limite légale autorisée. Les résultats de l'enquête sont effrayants. C'est à Kappelen, dans le Seeland bernois, que l'eau potable est la plus contaminée. 2,2 microgrammes par litre, c'est 22 fois trop.
>> vers l'article SRF-Rundschau
Les communes ont maintenant deux ans pour résoudre le problème. Pour que les valeurs limites légales soient respectées sur le Plateau, de nombreux fournisseurs d'eau doivent procéder à des investissements importants. A Kappelen, la commune construit une nouvelle conduite afin d'obtenir de l'eau propre du village voisin. Dans toute la Suisse, l'assainissement devrait coûter des dizaines de millions de francs.
Pour la population, une certitude demeure : elle doit financer les coûts et, dans certaines communes, il n'est temporairement plus possible d'assurer un approvisionnement en eau potable conforme à la loi.
Changement d'attitude à Agroscope : Engagement tardif en faveur d'une agriculture sans pesticides

Tragique ou une occasion de se réjouir ? Il y a encore un an, Eva Reinhard, directrice de la station de recherche Agroscope, affirmait à chaque occasion qu'une agriculture sans chimie était impossible. Sans poison permanent, l'humanité mourrait de faim. Aujourd'hui, même Agroscope y prend goût. La station de recherche signe un mémorandum pour une agriculture sans pesticides.
La recherche dépendant de l'Etat a toujours mis un peu plus de temps à comprendre d'où venait le vent et quelles étaient les questions de recherche utiles. La prise de conscience tardive d'Agroscope n'annule malheureusement pas des décennies d'efforts de recherche perdus, au cours desquels l'établissement a bricolé inutilement des systèmes agricoles dépendants de la chimie. Heureusement, la pratique est déjà bien plus avancée. Des milliers d'exploitations agricoles montrent déjà comment cela fonctionne, une agriculture sans pesticides.
Une agriculture plus durable peut fonctionner

Le Danemark montre comment il est possible de résoudre réellement les problèmes environnementaux de l'agriculture en agissant de manière conséquente et en dépensant nettement moins d'argent. Par exemple avec des taxes d'incitation élevées. Mais la Suisse évite depuis des années cet instrument efficace et préfère miser sur des incitations volontaires souvent totalement inefficaces. L'essentiel est que l'écoulement des fonds soit assuré et que tout le monde soit occupé par l'administration laborieuse de programmes d'incitation toujours plus nombreux.
Syngenta veut empêcher l'interdiction du chlorothalonil
Sur le Plateau suisse, une grande partie des captages d'eau potable est contaminée par des produits de dégradation cancérigènes du pesticide chlorothalonil. D'innombrables captages devront être fermés dans les prochains mois. Cela entraînera des coûts exorbitants. Selon le principe du pollueur-payeur, l'agro-industrie devrait assumer ces coûts, mais il n'existe pas de loi correspondante en Suisse et ce sont les citoyens qui devront en supporter les frais.
Au lieu d'un droit de plainte contre l'industrie, il existe en Suisse un droit de recours de l'industrie contre les interdictions de pesticides. Syngenta veut une fois de plus faire usage de ce droit et ainsi empêcher l'interdiction prévue du chlorothalonil ou du moins la retarder. Le profit d'abord.
Toujours est-il que l'audace de Syngenta devrait contribuer à faire prendre conscience à de larges couches de la population (et peut-être même au Parlement) de l'absurdité de la situation législative en Suisse et à donner une nouvelle impulsion aux initiatives sur l'eau potable et les pesticides.
Eau potable contaminée par des pesticides : les fournisseurs d'eau veulent poursuivre les fonctionnaires fédéraux en justice

Un premier fournisseur d'eau veut porter plainte à Berne contre l'autorisation erronée de pesticides par des fonctionnaires fédéraux. Motif : la contamination généralisée de l'eau potable par les pesticides va coûter des centaines de millions de francs aux communes au cours des deux prochaines années. Elles devront fermer leurs captages d'eau ou les équiper de filtres coûteux.
L'Union des paysans réagit avec colère à l'intention de porter plainte. C'est du "courrier épais", comme le rapporte le Blick. Tous les fournisseurs d'eau doivent d'abord protéger correctement leurs eaux souterraines et leurs eaux de source. Toutefois, pendant des années, l'Union suisse des paysans s'est opposée à chaque occasion à de plus grandes zones de protection des eaux et à toute restriction de l'exploitation agricole. Le reproche adressé aux fournisseurs d'eau est hypocrite, l'Union suisse des paysans est plutôt coresponsable de la misère.
Plan de réduction des pesticides en Suisse

Le plan de réduction des pesticides fournit des analyses de la situation des pesticides en Suisse et montre ce qui est possible et nécessaire pour réduire de manière significative la charge en pesticides de l'homme et de l'environnement, tout en respectant les exigences légales. Le plan de réduction des pesticides, que Vision Landwirtschaft a publié en mai 2016, complète le plan d'action national sur les produits phytosanitaires de la Confédération par des analyses critiques et présente des alternatives étendues à l'utilisation intensive actuelle de pesticides en Suisse.
27 organisations soutiennent l'orientation du plan de réduction des pesticides.
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